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Test des lacets Unchain

Test des lacets Unchain

Déjà convaincu et converti aux lacets élastiques et autobloquants depuis un moment, les annonces répétées de la sortie d’un petit nouveau nommé Unchain ont su éveiller ma curiosité. Les voilà enfin disponibles fin 2018 et, lors du Marathon de La Rochelle, j’ai pu rencontré Laurent, leur créateur. J’ai ainsi pu récupérer 2 paires pour test. Truc à avoir sur ses pompes ou sombre merde ? Voici mon avis !

Unchain Lacing System

Première chose que l’on voit et que l’on touche : le packaging. Et là, si ça fait pas mal de plastique pour une paire de lacets, il faut avouer qu’il a de la gueule et qu’il est bien foutu !

De face, on aperçoit les lacets Unchain et au dos nous avons leurs principales caractéristiques et avantages. Surtout on apprend qu’ils sont Made in France et garantis 3 ans ou 3000km. Ce dernier point me rassure un peu car ils sont en silicone et, perso, je pourrais voir ça comme un truc pas toujours hyper costaud. Tu vois, du genre à cuire au soleil, à péter si on tire trop dessus ou à rompre au contact d’un caillou.

Laurent m’a indiqué que la matière silicone employée ici avait été spécialement développée pour ces lacets. Elle est conçue pour résister à l’abrasion et au déchirement mais aussi pour conserver ses propriétés mécaniques sur une plage de températures allant de -60 à 220°C. En plus c’est waterproof et, j’ai envie de dire, encore heureux pour un truc en plastique 😆

Ouverture

Le packaging s’ouvre et se déplie en 3 volets. À gauche, les instructions d’installation qui sont complétées par un schéma à droite. C’est plutôt simple et clair, normalement tout le monde devrait s’en sortir. Il y a juste la mention “en conservant 2 à 3 mm de souplesse entre chaque œillet” qui pourrait porter quelques interrogations. Pour faire simple, les lacets doivent rester souples et genre pas trop serrés.

Et, au milieu, nous avons les Unchain dans leur petite barquette. Ils sont composés de 3 parties :

  • Le Memory Lace
  • Le Centerpod (qui est déjà installé sur le lacet)
  • Le BlocKnot

Lacet Unchain en détail

Le Memory Lace est plat, d’environ 4mm de largeur et 3mm d’épaisseur. En tirant dessus on constate de son élasticité et, en effet, il semble costaud. J’ai quand même décidé de le maltraiter un peu plus et trouveras le résultat de mes expériences d’ici quelques lignes.

Le Centerpod est l’élément central du lacet. Il est en plastique dur et aide au bon centrage du lacet lors de son installation. Peut être aussi qu’il permet de forcer à garder une certaine souplesse au niveau des 2 premiers œillets de la chaussure. Autrement je ne vois pas trop à quoi il sert.

Au dos, on aperçoit le numéro de série censé assurer une parfaite traçabilité du lacet. Bon, c’est peut être valable pour ceux vendus en boite, mais sur un salon, le tout est dans des pots et monté à la demande. Du coup à part tracer uniquement le Centerpod je ne vois pas trop… Bref.

Nous reste le BlocKnot qui est une petite plaque en Hytrel avec 6 trous et qui permet de verrouiller le lacet une fois sa mise en place terminée. En gros ça remplace un bon vieux nœud. Et je suis sûr que tu veux savoir ce qu’est l’Hytrel. C’est un thermoplastique dont la flexibilité et la résistance ont été optimisées pour le rendre quasi indestructible.

Installation des lacets Unchain

Bon, ici je ne vais pas spécialement t’expliquer comment installer ces lacets à mémoire de forme sur tes pompes, pour ça il y a le mode d’emploi. Par contre je vais te donner mon ressenti sur cette installation 🙂

Tout d’abord, il faut passer le lacet dans les œillets de manière classique mais en les laissant très souples et en faisant attention de ne pas les vriller. Rien de compliqué ! De par leur épaisseur, ça passe juste mais ça passe sans souci. La capacité de déformation n’y est sans doute pas pour rien non plus.

En plus de cela, le silicone étant un peu agrippant, une fois placé, rien ne bouge. On a donc une grande finesse de réglage possible.

À noter par contre que, si sur ta chaussure tu as un passant de lacet à la base des œillets, comme sur les Lone Peak 3.5 par exemple, tu ne pourras pas l’utiliser. Cela ne gêne pas par la suite.

Ensuite il faut mettre les pieds dans les chaussures et resserrer les lacets de manière à simplement les “approcher”. Reste à marcher et sautiller un peu afin d’affiner le réglage puis de positionner le BlocKnot pour fermer le tout. En le plaçant, il faut faire attention à ne rien vriller, sinon par la suite la plaque se retourne, pas bien gênant mais voilà quoi.

Pour terminer, on peut couper l’excédent en gardant 2 ou 3cm de longueur. Pour faciliter les démontages et remontages, il faut couper en biseau et bien sur la longueur.

Autre solution, moins esthétique, faire un nœud comme sur la photo ci-dessous.

Cela permet de conserver toutes les possibilités de réglages ou d’installation sur une autre paire de chaussures avant de se décider à couper.

Même si il n’y a vraiment rien de compliqué pour installer les Unchain, j’ai trouvé ça plus long que pour les Xtenex que j’utilise. Sans doute une question d’habitude et l’envie de “trop” bien faire. Et puis là ça fait aussi une pièce à ajouter… Enfin bon, une fois que c’est en place on en parle plus alors on peut bien prendre quelques minutes pour faire les choses correctement.

Les lacets Unchain en action

Pour ce test, j’ai équipé 2 paires de chaussures de lacets Unchain, toutes 2 de chez Altra. Tout d’abord, des Lone Peak 3.5 avec lesquelles j’ai couru La Saintélyon. Je n’ai d’ailleurs pas pris le temps de faire un essai préliminaire, à peine les lacets installés que je m’alignais au départ 😆

Ensuite, et là c’est plus pour courir sur route, sur une paire de Duo (Test des Altra Duo).

Je ne vais pas avoir à épiloguer pendant des heures. Avec ces lacets, il est très facile de mettre et enlever ses chaussures sans avoir quoi que ce soit à régler. C’est d’ailleurs pour ça que les triathlètes aiment ce genre d’upgrade pour leurs pompes.

Dans les 2 cas, le maintien du pied est parfait, sans compression et ce, quelque soit la durée de l’effort ou le type de terrain. Le réglage n’a jamais bougé, pas de casse à déplorer et la matière silicone ne retient pas la flotte ou la boue.

Voilà, pas grand chose à dire de plus. Les lacets Unchain font leur taf comme il faut. Avec tu as le pied plus libre, plus léger et tu gagnes vraiment en confort.

Ah, si, un petit truc qui peut avoir son importance pour certains, franchement je trouve que c’est pas vilain sur les pompes 😉

Maltraitance

Comme je suis curieux et que j’aime bien vérifier les choses par moi même, j’ai effectué quelques petits tests sur une chute de lacet Unchain pour voir à quel point la matière était résistante.

Étirement

Histoire de commencer doucement, j’ai simplement mesurer mon bout de lacet avant de lui tirer sur la gueule de toutes mes forces pendant quelques minutes. Si juste après ces étirements, j’ai pu constater 1 ou 2mm de plus à la mesure, à peine plus tard, retour à la valeur d’origine.

De ce côté là, pas de souci, la matière résiste bien !

Déchirement

Ici j’ai délicatement posé ma chute de lacet sur une planche à découper et l’ai matraqué avec une paire de ciseaux. Bon… Ok.. Plus que “Déchirement”, j’aurais pu appeler cet essai “Cisaillement”.

Bref, le résultat est qu’il n’y a pas de casse tant que ça reste sur le plat de la lame. Celle-ci s’enfonce dans le silicone et fais apparaître quelques stries. Stries qui disparaissent avec le temps.

Par contre, en tapant par mégarde avec la pointe, un trou direct ! Et là, en tirant dessus, ça casse assez facilement. Inutile de préciser qu’en posant gentiment la lame hyper affûtée de mon Opinel, le bordel à été sectionné net.

Là encore, le lacet Unchain sait se montrer résistant mais a bien sûr ses limites. On a pas dit non plus qu’il était indestructible 😀

Abrasion

Pour tester sa résistance à l’abrasion, j’ai simplement utilisé un morceau de papier de verre. Ce dernier a tendance à glisser sur la surface de silicone et il faut bien appuyer pour commencer à l’entamer. Enfin l’entamer… Je ne lui aurais pas fait bien mal sur ce coup 🙂

Température

Si je n’ai pas ce qu’il faut pour lui coller un petit -60°C dans la tronche, j’ai un four qui monte à 220°C ! Alors oui, ce n’est pas bien de faire ce genre d’expérience dans un four domestique mais c’est pour la science ! Aussi je ne t’encourage bien sûr pas à le faire chez toi.

Après avoir passé une bonne dizaine de minutes au chaud… bah… il n’avait absolument rien. Au toucher c’est tout pareil et il s’étire de la même manière. J’aurais pu pousser encore un peu plus loin en mettant le four à fond, soit 250°C mais où est l’intérêt ? Je ne pense pas qu’on coure un jour à plus de 40 et ou 50°C max :lol

Enfin voilà, tout cela démontre que pour un morceau de plastique, c’est solide. Le risque 0 n’existe pas mais tu as peu de chances de le voir rompre en pleine course 😉

Les lacets Unchain au final

Nous arrivons au terme de ce test et je ne peux que reconnaître que le lacet Unchain, c’est du bon matos. Plus résistant que je ne l’aurais pensé, confort et maintien sont bien présents une fois le tout ajusté. C’est peut être juste un peu plus long à mettre en place que d’autres. Encore une fois, c’est sûrement une question d’habitude.

Le truc qui pique bien par contre, c’est le prix : 20€ la paire de lacets ! ?  Déjà que beaucoup trouvaient les modèles existants hors de prix…

D’ailleurs par rapport à ces autres modèles, notamment Xtenex que j’utilise, je ne pourrais affirmer que Unchain apporte vraiment un plus. Alors oui, le réglage est plus fin mais, a-t-on besoin d’autant de finesse ?

Personnellement, au fil des kilomètres, je n’ai pas ressenti de différences exceptionnelles que ce soit au niveau du confort ou du maintien. Il est possible que ce ressenti varie d’une personne à l’autre en fonction de la forme du pied et du modèle de chaussures utilisé.

Mais c’est bien, maintenant il y a un choix de plus sur le marché et chacun pourra trouver celui qui lui convient. Si déçu de l’un des systèmes, il est toujours possible de se tourner vers l’autre 🙂

Et toi, tu t’es déjà converti à ce type de lacets ? Tu as essayé plusieurs modèles et as ta préférence ?

À propos de l'auteur

Julien

Webmaster, testeur, youtubeur.... En gros il est souvent derrière le PC sauf quand il a l'arc à la main ou les baskets aux pieds. Le bestiau fait 1m82 pour 78kg et chausse du 48... oui oui ça fait grand.

1 Commentaire

  1. Max

    J’aime beaucoup ces lacets ils sont vraiment très pratiques ! Idéales pour le jogging, marathon, triathlon etc…

    Réponse

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