Test veste trail Blizzard de Cimalp
Test réalisé et écrit par Bahia Lachnani.
C’est au cœur de l’hiver, quand les degrés se comptent sur les doigts d’une main que la qualité de l’équipement va vraiment conditionner le plaisir lors des sorties running. J’ai pu tester la veste Blizzard de Cimalp. C’est parti pour le compte rendu des essais, du béton Parisien à la nature Corse.
La veste Blizzard
A première vue, ça ressemble à de la guimauve, c’est doux, léger, et surtout… très rose. Ce détail a son importance car je ne me serais jamais intéressée à ce produit si j’étais tombée dessus par hasard… oui, juste à cause de sa couleur. Je serais alors passée à côté d’une veste de qualité.
Je remarque de suite les passes pouces aux poignets et la capuche avec une fente qui permet de passer la couette. Cette veste a vraiment été pensée pour les trailleuses. Je ne me vois pas utiliser cette fonction lors d’un footing parisien…
La marque n’est pas outrancière, le logo est apposé en caractères réfléchissants à plusieurs endroits de façon très discrète : à l’avant sur la poitrine et au dos sur l’épaule.
Plusieurs détails réfléchissants sont présents sur la veste notamment deux fines bandes le long de la fermeture éclair. Cette dernière est bien finie par un revers de tissu au niveau du menton, ce qui évite de se pincer la peau.
Au premier essayage la coupe est bien ajustée mais pas serrée. Le tissu est fin et fluide, il ne s’accroche pas aux micro-coupures que l’on peut avoir sur les doigts. La présence d’une attache au niveau de la poitrine permet d’ouvrir la fermeture tout en maintenant la veste en place.
Sur tous les terrains, par tous les temps
Essai numéro 1 sur Paris : Parcours de 20km en ville et le long des quais. Conditions : temps froid (4°C) et sec, ensoleillé, peu de vent.
Premier point positif : à aucun moment je n’ai eu froid, que ce soit au départ, pendant la course ou sur les quelques minutes de récupération à la fin.
J’ai eu un peu chaud en passant dans des zones ensoleillées. Remontage de manches, ouverture de la veste, et tout s’est bien passé.
J’ai vraiment apprécié les passes pouces, qui permettent de garder les mains au chaud sans être enfermée dans des gants, et la fermeture qui remonte jusqu’au menton. Pas besoin de prendre un cache cou.
Fini le bitume
Après son succès en ville, il fallait tester cette veste en réelles conditions de Trail. C’est en Corse, lors d’une sortie en petite montagne (entre 300m et 1000m d’altitude) qu’elle a passé son examen final.
Parcours de 15km pour 700m de D+. Conditions climatiques : temps frais (10°C environ au départ) et nuageux, humide mais sans précipitations, venteux par moments.
Il a fallu un peu plus de temps pour se réchauffer au départ. Une fois lancée, pas grand chose de plus à signaler. La veste fait son boulot, même sur la ligne de crête très exposée au vent. La capuche et son ouverture pour passer les cheveux trouvent leur utilité sur ce genre de terrain isolé où le big brother de la mode n’a pas droit de regard.
Je bénis la couleur criarde qui m’a permis de me faire repérer de loin par les chasseurs présents sur le massif et de dissiper toute éventuelle ressemblance avec un quelconque gibier.
Le sac d’hydratation n’a pas abîmé la veste sur les zones de frottements.
En revanche, pas d’arrêts prolongés possibles. Malgré les températures plutôt douces et un cache cou embarqué en complément, le froid s’est fait sentir dès que j’ai voulu m’arrêter pour prendre quelques photos.
Une interrogation subsiste
Il y a une poche à téléphone dans le dos avec un petit trou qui donne sur l’intérieur de la veste pour faire passer les écouteurs… il faudra m’expliquer comment on fait pour choisir sa musique en courant… ce point serait à améliorer en intégrant plutôt cette poche sur le devant de la veste. D’autant que le téléphone n’est pas suffisamment maintenu, et sursaute à chaque foulée.
Quelques petits bémols
Certains marquages commencent à se décoller après seulement 3 ou 4 lavages. Sur la partie basse du dos de la veste, le tissu commence déjà à boulocher. Là j’ai du mal à comprendre ce qui a pu provoquer cette usure. Au niveau des coutures apparentes, la finition n’est pas toujours au rendez vous, certains fils sortent.
Mon verdict
Bien que les finitions semblent être un peu fragiles, le tissu tient bien au lavage et le produit est satisfaisant. Idéal à porter sur une sortie longue en endurance, il risque d’être trop chaud sur une séance cardio à moins de faire son fractionné à Montréal.
Pour ce qui est des sorties Trail, selon la vitesse prévue (course officielle, ou rando-course d’entraînement), la technicité du terrain, le dénivelé attendu, l’altitude maximale visée, l’exposition au vent, la nature de l’environnement, le moment de la journée… Il faudra adapter l’équipement en complément , et ne pas hésiter à emporter un coupe vent imperméable au cas ou la pluie déciderait de s’inviter.
C’est un bon basique à accommoder en fonction des conditions.
Vous la trouverez sur la boutique en ligne Cimalp au prix de 64,90€ et disponible seulement en rose. Ces messieurs ne sont pas oubliés avec une coupe qui leur est adaptée pour 69,90€ et 2 coloris au choix.
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