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Saucony SwitchBack ISO, un coup de molette et c’est parti !

Saucony SwitchBack ISO, un coup de molette et c’est parti !

Côté chaussures de trail, l’offre actuelle permet à chacun de trouver de quoi courir sur des terrains plus ou moins gras ou accidentés et, dans le tas, on trouve les Switchback ISO de Saucony. Une paire à laquelle je me suis intéressé suite à un testing en magasin où le représentant de la marque m’a dit qu’elle me correspondrait bien.

Je lui ai fait confiance et, ce qui m’a motivé pour ce test, est surtout la présence du système de laçage Boa. Grand habitué des lacets élastiques et autobloquants, j’étais vraiment curieux de voir ce que valait cette solution que j’avais déjà aperçu ci et là.

Aussi, Saucony c’est la marque des premières bonnes pompes que running que j’ai acheté. 3 paires que j’avais bien poncé et dont je garde de très bons souvenirs 🙂

Bref ! Voyons voir ce que donne ces Switchback ISO !

C’est quoi le système BOA ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je te propose une rapide explication de ce qu’est le Fit System Boa car je pense que tout le monde ne connaît pas.

Pour faire simple, c’est un système de laçage rapide, et à priori précis, avec lequel il n’y a pas besoin de faire de nœud. À la place, nous avons un système plutôt mécanique. Le tout est composé de 3 parties :

  • Le disque. C’est la partie mécanique qui est donc ronde et qui permet de serrer le lacet en la tournant.
  • Le lacet. J’ai besoin de m’étaler là ? Je dirais juste qu’il est très fin et très résistant. Il intègre notamment du Dyneema, un matériau que je connais car il rentre dans la composition des fils utilisés pour la fabrication de cordes pour le tir à l’arc.
  • Les guides. En gros les passants de lacet quoi. Je suppose qu’ils sont étudiés pour une bonne répartition du serrage et éviter les ruptures.

Il en existe plusieurs versions en fonction du type de chaussures où le système est installé. Ici, dans le cas des Switchback ISO, nous avons le L6. Sur ce modèle dédié aux sports comme la course à pied ou le cyclisme, il suffit d’enclencher le disque avant de le faire tourner dans les sens des aiguilles d’une montre pour serrer. En tirant dessus on libère le lacet pour desserrer.

Histoire que ce soit plus clair et plus simple, je te colle ci-dessous une petite vidéo trouvée chez Boa 😉

Truc ultra méga important !

Perso, en voyant la finesse du lacet et en sachant que le disque forme une espèce de proéminence sur le côté extérieur de la pompe et est donc exposé aux mauvaises rencontres, je garde quelques réserves sur la durée de vie du système.

Du coup j’ai de suite regardé si il y avait des pièces de rechange pour le Fit System Boa. Ce serait con de jeter ses pompes si ce laçage ultra perfectionné venait à défaillir non ?

Eh bien, en me baladant sur le site du fabricant, j’ai pu voir qu’il garantissait son système et offrait un kit de réparation gratuit 🙂

Bien sûr cela doit se faire sous certaines conditions et, autrement, il est possible d’acheter les pièces nécessaires. Je n’ai par contre pas fait la procédure pour savoir quel morceau commander et n’ai donc pas idée des tarifs. Si tu as des infos là dessus, n’hésite pas à les mettre en bas dans les commentaires 😉

Les Saucony Switchback ISO

Pour ce test j’ai reçu le coloris automne/hiver 2019 ultra voyant et grâce auquel on peut te voir courir depuis l’espace 😆

Oui ! Cette mouture jaune fluo est à l’opposé totale de la discrétion du sobre coloris précédent mais je trouve qu’elle est très loin d’être vilaine. Pourtant, les trucs fluo c’est pas ma came…

Avec quelques éléments noirs et turquoises en plus d’un profil un chouille agressif, ça a de la gueule ! Et je ne t’ai pas parlé des motifs imprimés sur la tige qui contribuent à ce superbe look… Enfin, c’est bien que ce soit joli mais on s’en fout un peu (ok pas tout le monde) ! Ça reste des pompes pour courir et donc être dégueulassées 😆

Morceau par morceau

Sur la face externe on remarque de suite le système Boa dont le lacet relie les parties indépendantes de la tige ISOFIT. Cela a pour but de mieux épouser la forme du pied.

Tant que nous sommes par là, penchons nous sur la languette qui forme plutôt une sorte de chausson interne. On y trouve des renforts placés au niveau des points de pression du lacet et qui éviteront d’éventuels bobos.

Le mesh qui compose l’extérieur montre de nombreuses petites perforations et offre surtout un toucher vraiment qualitatif ! Il est renforcé de quelques bandes thermocollés et d’un large pare-pierres. Celui-ci servira surtout à améliorer la résistance de l’ensemble tout comme les renforts idéalement placés sur une zone de frottements face interne.

À l’arrière, des coussinets sont présents pour caler le talon à l’intérieur. Une petite languette avec bande réfléchissante prend place à l’extérieur. À côté d’elle on peut lire : “Run Anywhere”. En gros cette Switchback ISO serait faite pour aller partout 🙂

Pourtant, quand on descend sous la couche d’amorti EVERUN, on constate que la semelle n’est pas pourvue de crampons de dingue. Aussi, on aperçoit la semelle intermédiaire via des trous. Ça n’empêche en rien d’aller partout mais on sent qu’il ne faut pas que ce soit trop gras 😉

Côté drop, on est sur du 4mm et ça pèse ici aux environs de 320g en 48EU (257g en 42 à priori). Franchement, à la prise en main, le ressenti est excellent ! Vraiment une pompe bien fabriquée et qui semble costaud !

Les SwitchBack ISO sur le terrain

Je rentre les pieds et, première impression : y’a de la place ! J’avais peur d’être à l’étroit sur l’avant de ces Switchback ISO, surtout à droite où mon pied est plus fort. Mais en fait non ! La toe box est assez large 🙂

J’enclenche la molette et commence à la faire tourner pour serrer le lacet. Avec les cliquetis on pourrait croire qu’on ferme une chaussure de ski. La tension s’ajuste d’elle-même sur le dessus du pied. Il n’y a vraiment rien d’autre à faire que de tourner le disque pour obtenir un serrage précis et non exagéré. Un fois le pied maintenu, j’ai l’impression qu’on s’arrête instinctivement de passer les crans.

On l’a vu plus haut, il suffit de tirer sur le disque pour libérer le lacet. Dommage que, sur ce modèle, on ne puisse pas desserrer cran par cran pour affiner. En cas de serrage excessif ou si besoin d’ajuster en cours de route, il faut reprendre à 0. Bon, ce n’est pas bien long à faire hein ! Ça reste quand même moins rapide que des lacets élastiques et autobloquants.

À ce jour, après 150km de test, pas de bobos apparents au niveau du système Boa. Honnêtement, je trouve ça pas mal du tout ! C’est pratique et ça semble fiable 🙂

Je dis “ça semble” car, lors du Trail des Châtaignes, je me suis demandé si, côté gauche, il n’y avait pas eu une petite perte de tension. J’avais remis quelques clics au bout d’un moment mais c’est la seule fois où j’ai remarqué cela. Peut être n’avais-je pas assez serré au début ? Va savoir…

Par contre, si ça venait à péter en cours de route, je pense qu’avoir une paire de lacets standards sur soi est utile pour réparer en catastrophe… enfin, si ça rentre dans les passants et si on arrive à les accrocher un minimum au niveau du disque…

Confort, amorti, accroche…

Donc, nous avons vu qu’il y avait de la place à l’avant et je dois dire que niveau confort c’est pas mal du tout ! C’était un peu raide au début au niveau du talon, le temps d’assouplir un poil le mesh. La combinaison ISOFIT et Boa est top ! Ça englobe et maintient bien le pied sans le compresser.

En courant les sensations sont bonnes ! L’amorti est présent sans être tout mou, c’est même un peu sec et avec un bon retour d’énergie. Le genre de truc que j’aime bien en ce moment 🙂

On a dit “Run Everywhere” et donc j’ai essayé sur plusieurs surfaces :

  • Bitume : ça passe sans souci mais ça va cogner à la longue.
  • Chemins en terre : impeccable quand c’est sec, ça va si un peu humide, pas testé dans du super gras mais je n’y crois pas trop.
  • Chemins blancs ou de gravier : peut être le terrain où elles s’expriment le mieux !
  • Herbe : bien bien.
  • Caillasse : attention aux gros morceaux qui peuvent se faire sentir sous le pied quand le contact se fait des les trous sous la semelle.
  • Surfaces lisses et humides : comme la plupart des pompes, ça glisse 😆

Aussi, avec son drop de 4 et sa semelle modérément épaisse, on reste proche du sol, c’est stable et c’est précis lors des changements de direction. Il y a de quoi évoluer en confiance.

En résumé : une pompe géniale pour aller vite sur des parcours pas trop longs ni trop techniques.

Résistance

Il est un peu tôt à l’heure où j’écris ces lignes pour juger de la solidité réelle de ce modèle mais, pour le moment, rien à signaler !

Juste les crampons qui auront, je pense, tendance à s’user assez rapidement sur le bitume… rien de trop étonnant quoi.

Autrement, bah ça semble bien costaud et le mesh ne me donne pas l’impression d’être de ceux qui se trouent après à peine 200 bornes. Tu sais, au niveau de cette pliure à l’avant de la chaussure, un peu sur l’extérieur.

Bien sûr, si besoin, je viendrais éditer cet article plus tard 🙂

J’aime beaucoup les Switchback ISO

Je ne regrette vraiment pas d’avoir écouté le tech rep qui m’a conseillé ce modèle et donc d’en avoir fait le test. La Switchback ISO est une chaussure de trail que j’apprécie et je suis content d’avoir enfin découvert le système Boa en pratique. Maintenant j’ai envie de me trouver une paire de chaussures de vélo qui en est équipée :p

Au final, je ne crois même pas avoir trouvé spécialement de points noirs dans la copie… ce ne sera pas terrible pour les terrains gras ou très humides mais visiblement elles n’ont pas été conçues pour ça…

Voilà ! C’est confort, c’est stable, c’est rapide, ça passe un peu partout, c’est bien quoi 🙂

Allez, histoire de dire, prochain coup, ce serait peut être bien de mettre une autre version du Fit System Boa avec possibilité de desserrage du lacet sans tout débloquer.

Si tu es intéressé par cette chaussure, tu la trouveras au prix de 140€… enfin, souvent moins chère en fait, genre ici, ou 😉

Photo Run Archery : Titouan Blacteau

A propos de l'auteur

Julien

Webmaster, testeur, youtubeur.... En gros il est souvent derrière le PC sauf quand il a l'arc à la main ou les baskets aux pieds. Le bestiau fait 1m82 pour 78kg et chausse du 48... oui oui ça fait grand.

5 commentaires

  1. Caspergege

    Bonjour’

    Il existe la marque de chaussure de vélo Northwave qui a plusieurs modèle avec un système de lassage a peut près identique mais qui permet de desserrer cran par cran et inversement et de desserrer tout d’un coup (Système de fermeture S.L.W.2).

    Voici un lien du modèle enduro que je possède et qui sont fabuleuse.

    https://bit.ly/3bTOkry

    J’espère que cette information vous interressera

    Bien cordialement

    Réponse
    • Julien

      Hello,
      Merci pour l’info 😉
      J’ai vu que pas mal de modèles vélo étaient équipés de ce type de réglage. Il faut que je regarde un peu plus car je dois changer ma paire 😛

      Réponse
  2. Caspergege

    Bonjour,

    Il existe un modèle de chaussure de VTT avec un système identique (Rotor SLW2) et même meilleur puisque l’on peut déverrouiller doucement ou complètement la chaussure.

    Voici le lien https://bit.ly/3bTOkry

    Bonne journée

    Réponse
  3. Eryck

    Hello,

    Concernant les chaussures vélo, tu peux trouver des Gaerne équipées du système BOA et même du BOA L6.

    Eryck

    Réponse
    • Julien

      Hello,
      Merci pour l’info 🙂
      Je n’ai pas encore trop regardé pour les pompes vélo. Après moi j’en prends plus typées VTT et avec lesquelles je peux marcher correctement. Je ne sais pas si celles dont tu parles sont comme ça.

      Réponse

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