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3 jours de bikepacking pour s’entraîner, tester et s’évader

3 jours de bikepacking pour s’entraîner, tester et s’évader

En pleine préparation de mon projet LR2R il me faut accumuler des bornes alors, quand Laurence me dit : “je suis en vacances, on pourrait partir 2 ou 3 jours en vélo ?”, eh bien c’est parfait !

Pour elle, ce sera une mini-découverte du bikepacking ou du voyage à vélo ainsi que des distances un peu longues. Pour moi, c’est l’occasion de m’entraîner et de tester un peu de matériel. Pour tous les 2 ce sera 3 jours d’évasion, de liberté et de totale non organisation parce que sinon ce n’est pas drôle 😆

Je vous raconte rapidement la balade et, ensuite, on cause un peu matos !

De la légèreté

On décide de partir un peu du jour au lendemain. Je n’ai pas de matériel de bivouac et la météo est incertaine. Les nuits seront donc en hôtel et je propose de ne rien réserver. Après tout, on sait à peu près vers où aller mais on ne sait pas vraiment où on ira et ce qui se passera en route. Et puis c’est agréable de garder toute cette liberté non ?

Le vélo de Laurence ne permet pas spécialement l’installation de sacoches mais nous pouvons tout de même en mettre une au guidon. De mon côté j’en ai un peu plus mais c’est surtout la sacoche de selle qui accueille les quelques trucs nécessaires à ces 3 jours. Le reste c’est surtout un peu d’outillage, des chambres à air… en gros des choses qui restent à demeure dans la sacoche de cadre.

Pas besoin d’emporter beaucoup d’affaires :

  • 1 tenue de vélo que nous avons sur nous (Laurence a pris un maillot supplémentaire en cachette)
  • 1 veste imperméable en cas de pluie
  • 1 tenue pour le soir composée de vêtements compacts et pratiques
  • 1 paire de chaussures la moins volumineuse et lourde possible pour le soir également… Chaussant du 48 ça reste compliqué pour moi…
  • 1 chargeur avec 4 ports USB pour pouvoir brancher nos téléphones, GPS… et donc avec divers câbles
  • 1 petite trousse de secours
  • Brosses à dents, dentifrice, 1 savon au cas où mais pas de déo parce que j’ai dit que ça prenait trop place
  • Quelques barres, sachets de viande séchée et autres trucs à grignoter

Voilà voilà ! De mon côté j’avais aussi un appareil photo (Lumix GX9 + 20mm 1.7) et une action-cam (DJI Osmo Action).

ASTUCE : Prendre un petit sac type sac cordon dans une sacoche. Ça ne prend pas trop de place et c’est pratique si besoin de faire des courses par exemple. Prendre aussi une flasque souple ou un gobelet pliant. Cela permet de remplir ses bidons même avec un robinet trop bas. Dans le cas de la flasque, ça laisse aussi la possibilité d’avoir plus d’eau sur soi de manière ponctuelle 😉

3 jours de bikepacking en bref

Nous sommes jeudi matin et nous ne partons que vers 9h et quelques. Pas bien tôt quoi. Des averses orageuses étaient prévues donc on attendait de voir… Départ de La Rochelle, direction Niort puis Ruffec ou dans ce coin là. En gros dans les 140 bornes à rouler.

Nous suivons la Vélo Francette qui traverse le Marais Poitevin. De Marans à Niort la trace est vraiment cool ! Je l’avais déjà faite quand j’étais monté à Tours d’une traite mais, de jour, forcement je profite un peu plus du paysage 😆

La pluie nous épargne, nous mangeons dans un resto type attrape-touristes et retrouvons Christian, un abonné venu pédaler un peu avec nous. Il doit nous escorter jusqu’à la sortie de Niort et, à un moment, dit : “on passe à 100m de chez moi si vous voulez prendre un café”. Une proposition déjà intéressante et qui le devint encore plus 20 secondes plus tard alors que le déluge s’abat sur nous.

On profite de cette pause afin de chercher un logement pour la nuit. En fait il y a peu d’hôtels en allant plus loin ou alors c’est, soit complet, soit hors de prix. On trouve bien une chambre d’hôte avec des dispos mais, lorsque j’appelle, le gars me dit qu’il est fermé ce jour… Mouais… ou alors ça l’emmerde préparer une chambre à 17h…

Je propose qu’on roule un peu et qu’on avise. Au pire on dormira sous un pont sur nos cartons de pizzas. C’est ça l’aventure 😛

Laurence ne manifestant pas une grande envie d’ajouter des kilomètres aux 95 déjà parcourus et ayant surtout envie d’une douche, on décide de rester sur Niort. On trouve un petit hôtel dont la gérante est très sympa. Une piaule avec un lit bien sûr, mais aussi cabine de douche et toilettes posés à côté, juste comme ça. Parfait pour tout partager 😆

On trouve de quoi manger vite fait en ville, rien d’exceptionnel, et puis on rentre se coucher pour une nuit quelque peu compliquée. Nous avons des voisins tchèques qui souhaitent visiblement faire profiter tout l’hôtel de leurs conversations. À l’étage, ça marche fort et les pas résonnent dans notre chambre. On apprendra le lendemain que ces autres voisins sont tchèques aussi.

Vers minuit et demi, alors que nous arrivons tant bien que mal à comater, l’alarme incendie se déclenche. Forcement, quand plutôt que de gueuler ils vont fumer dans le couloir…

Intervention de la patronne, ils ont dû aller dehors je pense et le calme s’est installé un moment. Vers 1h, 1h30, les revoilà et c’est de nouveau le bordel. Quelqu’un prend une douche à l’étage, on a la conduite d’évacuation qui passe dans la chambre… Laurence s’apprête à aller taper aux portes, je me contente de lever la voix en disant “jamais ils ferment leurs gueules dans cet hôtel ?”. Visiblement ça a suffit car, après ça, plus un bruit 🙂 

Une longue étape

Le réveil sonne, nous ne sommes pas frais… Le temps est couvert, il fait bon, je m’enfile une grosse Authentic Bar Overstim.s en guise de premier petit déj, Laurence ne prend rien. On a décidé qu’on achèterait à manger en route… Il faudra quand même faire presque 30 bornes pour avoir la joie de trouver une boulangerie. Une joie visiblement non partagée par la nana à la caisse qu’on avait plus l’air d’emmerder qu’autre chose… M’enfin, à voir les avis sur internet, c’est habituel. En plus les pains au chocolat ne sont pas terribles, le café ne donne que l’envie d’aller en prendre un ailleurs mais, heureusement, la brioche est bonne.

Aujourd’hui on a Cognac pour objectif. De Niort, cela doit faire dans les 90 kilomètres… pas assez quoi. On a déjà rogné sur la quantité de la veille alors on commence par se balader dans le sud des Deux-Sèvres avant de descendre en Charente, vers Angoulême. 

La météo est toujours impeccable, on traverse des villages déserts, on trace sur des routes quasi sans voitures, c’est vraiment le kiff ! À certains endroits je me dis qu’on aurait été bien pour passer la nuit au calme. Du genre abrités sous un porche avec des toilettes à proximité et tout 😛

Faire des pauses café c’est bien mais, à un moment, il fait faim ! Problème, par ici il est compliqué de trouver à manger visiblement. Un monsieur nous indique une supérette dans une petite ville un peu plus loin. Heureusement car on ne serait pas aller par là.

Quelques sandwiches dans le sac et on trouve un peu de verdure sur ce qui semble être la place centrale. Au passage, nous venons de réussir à réserver une chambre à Cognac. La nuit sous un pont n’est pas encore pour aujourd’hui 😆

Ensuite, il y a de quoi se prendre un café. On s’installe en terrasse et un couple nous aborde. Amandine et Stéphane, des abonnés de la chaîne surpris de me voir dans ce coin perdu. On passe un très bon moment à discuter tous ensemble et qui nous rallonge la pause d’une bonne heure. De quoi éviter le gros de la chaleur qui s’installe en ce début d’après-midi.

Cognac est encore à 60 ou 70 kilomètres en prenant toujours un chemin qui n’est pas le plus court. Seul truc, en arrivant dans les vignes, ça commence à grimper un peu. Et puis je passe à 2 doigts de mourir percuté par une voiture qui elle même se serait fait percuter par le semi-remorque arrivant en face… Faut vraiment être demeuré pour me doubler comme ce jeune con l’a fait… À voir le “A” au cul de sa bagnole, il vient d’avoir son permis et ne va pas le garder longtemps…

Laurence souffre. Elle n’a pas l’habitude de faire si long. Le manque de sommeil et le déficit calorique qui se creuse depuis la veille n’aident pas. En ce qui me concerne, je sens que l’entraînement commence à payer. Heureusement car, si nous étions 2 à craquer…

Après plus de 170 kilomètres parcourus dans la journée, l’hôtel apparaît enfin. Le tourisme attendra un prochain passage dans le coin. Là, on a juste la dalle et besoin de dormir.

Un retour écourté

Pour notre dernière étape, nous avons environ 140 bornes à faire. Rien de bien compliqué, de Cognac nous pouvons suivre la Flow Vélo, un itinéraire cyclable qui longe la Charente et dont j’ai déjà fait un morceau en 2018. Plus loin, il suffira de remonter la Vélodyssée ou de prendre une route plus dans les terres.

Au petit déjeuner nous faisons la connaissance de Claire et Patrick qui font la Flow Vélo depuis quelques jours. Aujourd’hui ils vont jusqu’à Saintes. On se quitte au moment de reprendre les vélos et nous partons un peu en avance. Cafouillage sur le début de parcours et, au final, on les rattrape plus loin. Du coup nous ferons la route ensemble et c’était super sympa ! À chaque jour sa rencontre dans cette petite aventure.

40km de faits et la balade de la veille a laissé des traces. Entre les quelques gouttes qui tombent pour nous rafraîchir, Laurence montre les premiers signes de fatigue. Plus loin, dans la petite ville de Port d’Envaux, on trouve une pizzeria pour reprendre des forces. Bon… après coup on se rend compte qu’on a payé 2 fois notre repas… On est bon pour y repasser et régler ça… Dans un sens, tant mieux, c’était bon.

Il commence à faire vraiment chaud, il reste 70 bornes et ça s’annonce très compliqué. Je décide d’utiliser le joker “Appel à Papa” qui a eu la bonne idée de venir s’installer dans le coin. Cela permet de réduire à 40 le nombre de kilomètres restant.

Vent de face et soleil qui tape n’arrangent en rien les douleurs de Laurence. C’est dur pour elle, des larmes coulent mais il faut avancer pour en finir.

Enfin la délivrance après 106km. Une bonne douche, un bon repas, une bonne nuit et, dès le lendemain matin, la voilà qui dit : “on remet ça le week-end prochain ?” 😀

Ne pas vouloir en faire trop

Si vous souhaitez vous lancer dans une petite aventure de ce type en vélo, ne prévoyez pas forcement trop de kilomètres à chaque étape. Surtout si vous n’avez pas l’habitude. Enchaîner les grosses journées ne se fait pas en claquant des doigts et la fatigue peut vite s’installer. Quand cela arrive, le plaisir peut s’amenuiser et ce n’est pas le but.

À chacun de voir quel est l’objectif de son périple : rouler ou rouler et profiter.

Perso, je suis souvent dans le premier cas. Ce qui m’intéresse, c’est le trajet et j’aime quand ça dure. Mais ce n’est pas forcement l’idéal pour pouvoir faire un peu de tourisme au passage. 

Prévoir dans les 80 à 120km par jour est déjà pas mal pour qui veut enquiller des bornes et visiter quelques trucs pendant la journée ou à la fin de celle-ci. Tout dépend aussi de la vitesse à laquelle vous évoluerez, du dénivelé, des conditions météo…

Quand j’annonce cette distance, c’est bien sûr dans une configuration bikepacking légère et pas avec un vélo pesant 50kg chargé. Là je pense que c’est encore autre chose.

Les sacoches bikepacking utilisées

Parlons maintenant un peu matériel et passons tout d’abord en revue les différentes sacoches utilisées sur nos vélos. Ainsi je pourrais donner un peu les avantages de chacune 🙂

Zefal Z Adventure F10

La seule sacoche que nous avons pu installer sur le vélo de Laurence qui, à la base, est pour homme. Le cadre est donc un poil grand et, de ce fait, je pense que la tige de selle est très rentrée. Cela empêche l’installation d’une sacoche de selle. Si quelqu’un à un vélo qui traîne pour la demoiselle 😉

La Z Adventure F10 est donc une sacoche de guidon composée d’un harnais et d’un dry bag. J’en avais d’ailleurs rédigé un test complet

En décalant les sangles de fixation, en faisant passer les prolongateurs dans des passants et en serrant bien le tout, le sac ne touchait pas la roue. Il ne fallait toutefois pas trop le remplir, surtout pour qu’il passe bien entre les drop bars et que l’accès aux leviers de freins et changements de vitesses reste aisé.

La Zefal Z Adventure F10 est dispo sur : Alltricks | Amazon | Ultime Bike

Topeak Toploader

Elle reste à demeure sur mon vélo et c’est sans doute une de mes sacoches préférées ! Pas chère, sobre, spacieuse et pratique. J’avais choisi ce modèle de sacoche top tube car c’était, à priori, le seul capable d’accueillir mon appareil photo.

Cela fait 2 ans que je l’ai et elle n’a pas montré signe de faiblesse !

L’intérieur jaune permet de retrouver facilement les petites pièces. Un séparateur peut se positionner comme bon nous semble grâce à ses attaches velcro. Sa capacité de 0,75L permet de mettre beaucoup de choses auxquelles on peut facilement accéder en roulant. Enfin, une housse de pluie est cachée sur le côté et s’installe simplement en cas de grosse averse.

La Topeak Toploader est dispo sur : Alltricks | Le Cyclo | Amazon | ChainReactionCycles | Wiggle

Restrap Race Frame Bag

Nouveauté 2020, la gamme Race de la marque anglaise Restrap se veut du genre solide et légère, taillée pour les courses d’ultra cycling. Si j’ai pris ce modèle c’est parce que, sur le papier, il convenait bien à mon cadre en me laissant la possibilité de mettre 2 grands bidons. À la réception j’ai pu constater que les mesures annoncées par la marque différaient de celles présentes sur l’étiquette et surtout de la réalité. 1 petit cm de plus en hauteur qui, finalement, n’est pas gênant.

Autrement cette Race Frame Bag est vraiment sympa avec 1 poche de chaque côté et de quoi passer un câble sur l’avant. Perso, j’y fais sortir le câble de la batterie de ma lampe. Truc dommage, cette même batterie ne bénéficie pas d’un quelconque logement ou élastique pour la caler et bien organiser le chargement.

La poche côté droit est très plate et sera adaptée pour quelques outils genre multitool et autres clés, produits de nutrition, papiers… À gauche, on pourra mettre plus de choses. Attention, si on bourre un peu trop, la fermeture peut être difficile à fermer jusqu’au bout.

J’aurais sans doute d’autres petites bricoles à redire si je me décide à écrire un test complet mais, dans tous les cas, c’est une bonne sacoche de cadre et j’en suis satisfait 😉

La Restrap Race Frame Bag est dispo sur : Alltricks | ChainReactionCycles

Ortlieb Seat Pack L

Plus besoin de la présenter, cette sacoche de selle Ortlieb c’est du classique ! Légère, totalement étanche et avec une généreuse capacité de 16,5L. La fabrication est de qualité, elle est solide et dispose d’une valve pour faire le vide d’air à la fermeture. Cela permet de réduire son volume avec le chargement et d’augmenter la stabilité.

En parlant de stabilité, j’y ajoute tout de même la sangle vendue en option pour améliorer encore ce point. On peut aussi utiliser les points d’accroche restant à l’arrière pour fixer un éclairage.

Un truc que j’aime bien, son élastique sur le dessus qui permet de fixer encore un peu de matériel. C’est parfait pour y mettre une veste par exemple et ainsi pouvoir y accéder très rapidement. Impeccable aussi pour mettre sa baguette de pain en sortant du boulanger.

Bref ! Cette sacoche n’est pas la moins chère mais c’est une valeur sûre. Cependant, si c’était à refaire, j’opterais sûrement pour une sacoche de selle comme la Restrap Saddle Bag avec sac séparé. Pour nos nuits d’hôtels, il me fallait décrocher la Ortlieb puis la remettre lendemain. C’est quand même plus simple de n’avoir qu’à prendre le dry bag et laisser le harnais en place 😉

La Ortlieb Seat Pack L est dispo sur : Le Cyclo | Alltricks

AGU Venture Snack Pack

Dernier équipement bikepacking arrivé chez moi, la Venture Snack Pack est une petite sacoche se fixant derrière le guidon, à droite ou à gauche. On peut aussi bien y mettre un bidon que des trucs à manger ou, comme ici, une action-cam et un smartphone.

C’est stable, ça reste à portée de main, ça fait pas chier, c’est pratique quoi ! On peut même imaginer en mettre une de chaque côté.

Ce modèle de chez AGU ne coûte vraiment pas cher et présente une bonne qualité de fabrication. De chaque côté on a aussi une petite poche filet et une sangle velcro dont je n’ai pas encore bien trouvé l’utilité. Sûrement pour ajouter un point d’ancrage sur la potence si besoin.

Petit point noir, la sangle qui vient se fixer sur la fourche ou à l’avant du cadre ne dispose pas d’un passant pour l’excédent suite au serrage de la boucle rapide. Du coup il faut se débrouiller pour caler ça quelque part.

Sinon, en haut on a un cordon pour fermer le tout et sécuriser le contenu. Au début je ne le faisais pas et j’ai vu ma caméra aller embrasser le sol lors d’un passage qui secouait un peu. Au fond de la poche il y a un trou pour évacuer la flotte si il pleut. Ça, c’est une bonne chose 😀

Dernière chose, si vous avez un vélo comme celui de Laurence qui ne permet pas d’installer trop de sacoches, des trucs comme ce Venture Snack Pack passeront sans souci. Je recommande quoi 😉

La AGU Venture Snack Pack est dispo sur : Le Cyclo

Des pneus Pirelli en test

Depuis quelques temps j’ai chaussé mes roues avec des pneus Pirelli Cinturato Velo en 35mm. Des pneus avec un profil plutôt typé bitume. Indiqués comme adaptés pour passer sur routes un peu défoncées ou faire du gravel light et dits super résistants.

Sur mon vélo ils sont montés en tubeless. J’ai pu mettre la même chose sur le vélo de Laurence mais avec chambres à air et en 26mm. Le montage n’aura pas posé de souci dans les 2 cas… enfin sauf sur la roue arrière de la dame dont la jante semble un peu plus haute…

Ces Cinturato Velo passent plutôt bien partout. Sans crampons ça vient quand même à patiner en côte dans du gravier. Aussi, sur chemins, il faut faire attention dans les virages.

Est-ce que ce sont les pneus les plus roulants du monde ? Sans doute que non mais, ce qui est sûr, c’est qu’ils roulent bien et sont plutôt polyvalents. Pas une seule crevaison à déplorer pour le moment malgré, comme je le disais, des passages sur des terrains pas top. Les miens ont déjà plus de 1000 bornes. Quand on les regarde, ils ne semblent même pas usés. Bon, j’ai quand même remarqué une petite entaille suite à ces 3 jours.

Je ne suis pas un expert en pneu de vélo mais je suis très content de ces Pirelli. Bien plus que je n’ai pu l’être avec ceux que j’avais monté sur une de mes anciennes voitures il y a quelques années 😆

Ils s’affichent à environ 40€ pièce et semblent donc être bien placés. Je pense que c’est un bon choix pour qui veut rouler longtemps sans forcement optimiser à fond sa vitesse et en évitant les risques de crevaisons.

Je pense qu’ils m’accompagneront sur LR2R même si j’avoue qu’avoir un peu d’accroche sur les bords me plairait bien. Surtout pour palier un minimum à d’éventuels défauts de concentration la nuit lors de virages sur chemins.

Les Pirelli Cinturato Velo sont dispos sur : Alltricks | Amazon | Lepape | ChainReactionCycles | Wiggle

Ajout de prolongateurs Profile Design

Cette balade aura aussi été l’occasion de mettre en service des prolongateurs Profile Design T4+ récupérés récemment. C’est un modèle sorti du catalogue mais qui se rapproche de l’actuel Ergo 35a. J’en voulais avec une courbure assez prononcée sur l’avant pour ne pas avoir à trop casser les poignets.

Si j’ai voulu ajouter cet accessoire à mon vélo, c’est afin de pouvoir varier les positions et de m’installer un peu plus confortablement pour les longues lignes droites ou face au vent. Aussi, je les ai monté sur des rehausses de 4cm de manière à conserver l’usage de la partie horizontale du guidon.

C’est la première fois que je teste un tel équipement, sûrement que je dois peaufiner les réglages mais, déjà là, c’est top ! Les mousses sont confortables 🙂

Nul doute que je l’apprécierais encore plus par la suite. Pour info, je ne cherche pas la position la plus aérodynamique possible mais surtout du confort pour les longues distances.

Un cuissard Ozio pour la longue distance

Comme je prévois de faire 700 bornes d’une traite, il me fallait trouver un cuissard confortable pour une longue durée. Après quelques recherches, j’ai découvert la marque Ozio. Les retours étaient bons et, comme j’aime bien acheter français quand c’est possible, je me suis acheté le modèle Titan.

Désigné en France et produit en Espagne, c’est un cuissard légèrement compressif avec une peau de la marque Elastic Interface prévue pour passer de nombreuses heures sur la selle.

Un gros avantage, ses 2 grandes poches latérales qui permettent de mettre pas mal de trucs comme un smartphone, des barres énergétiques… Il y a aussi 2 poches au dos mais il faut être plutôt souple pour s’en servir et, une fois le maillot enfilé, plus possible d’y accéder. Elles ont le mérite d’être là et seront utiles à l’occasion mais, pour le moment, je m’en passe.

Aussi, il faudra faire attention à ne pas mettre d’objets trop “agressifs” dans les poches. Bien que ça semble costaud, je me dis que ça pourrait vite percer le filet.

Lors de mes premiers essais, après mes 340km non stop, je n’avais pas trouvé le confort si exceptionnel. Peut être parce que cette longue balade avait laissé quelques frottements ? Peut être parce que c’était neuf ? Pourtant, là, durant ces presque 380km en 3 jours, j’étais bien sur ma selle 🙂

Seul truc, le tissu est un peu épais et me fait transpirer d’avantage au bas ventre. J’ai surtout remarqué ça sur mes premières sorties. Dernièrement cela m’a moins gêné. Question d’habitude peut être…

En résumé, c’est un cuissard de qualité, pratique avec ses poches et pour un prix raisonnable.

Le maillot Triban en Mérinos

De passage dans un magasin Décathlon pour acheter je ne sais plus quelle bricole, mon œil est attiré par un maillot vélo manches courtes gris avec juste quelques bandes oranges. Un maillot sobre, et qui semble super confort.

Il s’agit du maillot Triban en mérinos qui a visiblement été conçu pour des épreuves longues distances comme la Born to Ride, la French Divide… Bon… pas de bol… y’a pas ma taille 😆

La plupart des produits Decath venant d’Asie, on voit bien que l’approvisionnement est compliqué en cette magnifique année 2020. Quelques jours plus tard, 2 sont réapparus en rayon et je me déleste de 50€ pour en prendre un. De toute manière, si ça ne va pas, vu la politique de remboursement de l’enseigne, je ne prends pas un gros risque.

Bref ! Il me va impeccable et est confortable à porter. En roulant je l’oublie presque ! Il est très respirant et, en effet, la laine évacue très bien la sueur en plus de sécher vite.

Si le soleil tape vraiment fort, il pourra être peut être un peu chaud. Au petit matin, quand il faisait frais, j’avais peur d’avoir froid. Finalement, pas de souci ! Ça tient assez chaud. Dans tous les cas, on aura tendance à plus ou moins ouvrir ou fermer le maillot. Là, je dois dire que la fermeture n’est pas la plus fluide du monde.

À l’arrière, plutôt que les 3 poches habituelles, nous n’en avons que 2. Je suis moyennement fan. Il y en a une très grande, pourquoi pas, ça reste relativement pratique à l’usage. Et donc il y en a une beaucoup moins large… juste bonne à accueillir quelques barres par exemple. Mais, comme elle est profonde, pas toujours évident d’aller récupérer le contenu. Une petite poche zippée est aussi de la partie ainsi qu’une autre à la poitrine pouvant accueillir une carte de crédit ou truc du genre.

Quand on retire le maillot sans avoir vidé les poches, on sent que ça pèse à l’arrière. Je me demande si, à la longue, on ne risque pas d’observer quelques déformations de ce côté là. Et puis, en voyant quelques photos, j’ai constaté que ça “tombait” un peu. Rien de très gênant mais il y a sûrement une amélioration à faire.

Sinon, un avantage de la laine mérinos serait de limiter les odeurs. Eh bien je dois dire que ça semble vrai ! J’étais loin de sentir le chacal après toutes ces heures à pédaler. Quelques traces blanches sont apparues sous les aisselles dès le premier jour mais rien qui sente.

Vous aurez compris que je n’ai pas l’intention de le rapporter au magasin 😛

Le mot de la fin

Moi qui pensait écrire un truc vite fait, bah… j’ai encore tapé un pavé… Un pavé qui, je l’espère, pourra vous être utile si vous envisagez quelques aventures en vélo, notamment avec les petits retours sur le matériel.

C’est vraiment un truc à faire ! Cela permet de découvrir des lieux où l’on ne serait pas aller tout en voyageant à un rythme différent. Le rythme de nos lointains ancêtres sûrement. Aussi, ça permet de faire de belles rencontres et, quand on est ainsi en vélo, les gens sont souvent très accueillants. N’ayez pas peur de demander à remplir votre bidon en sonnant à une porte 😉

Faites des essais, trouvez votre rythme, vos distances idéales pour profiter, et lancez vous !

Voilà ! Si vous avez des questions ou des expériences à partager, ça se passe juste en dessous dans les commentaires 😉

À propos de l'auteur

Julien

Webmaster, testeur, youtubeur.... En gros il est souvent derrière le PC sauf quand il a l'arc à la main ou les baskets aux pieds. Le bestiau fait 1m82 pour 78kg et chausse du 48... oui oui ça fait grand.

6 Commentaires

  1. Raux daniel

    Bonjour Julien,

    C’est avec des mecs sympas comme toi et d’autres qui prennent le temps de partager leur passion, que je fédère et découvre le bikepacking. En effet je suis novice, mais j’ai à cœur avec mon vélo de route de relier Dijon a Montpellier durant le mois de juin prochain.
    Ce voyage annoncera l’âge de ma retraite (60 ans) mais on m’en donne 45:) certainement grâce à la pratique du vélo!, la visite de mon fils à Montpellier via retour en vélo ou train suivant état physique.

    Je prévois des étapes de 150kms|jour, un équipement tente…et sacoches et cela dormir en camping ou pas, j’aime bien l’idée aussi d’improviser et d’aventure.
    Je suis désolé de te dire que je n’ai pas acheté français, une petite partie couchage et bivouac chez décathlon et le reste chez A…..A
    Pour des raisons de petit budget, ne sachant pas si par la suite je réitérerai d’autres expériences…

    Une question me turlupine, pour la boisson et l’apport en énergie glucose, durant de telle distance, que me conseil tu d’emporter par exemple: 1kg de morceaux de sucre? As tu un produit que tu considère bien. J’utilise au quotidien la poudre iso+ d’Aptonia mais je ne vois pas emporter mon sac de 2 kg+ dosette!

    Merci en tous les cas de toute ton expérience qui enrichie le sujet pour le plus grand nombre de passionnés sans cesse grandissant.
    Cordialement.
    Daniel

    Réponse
    • Julien

      Hello,
      Perso je ne suis pas grand utilisateur de boissons énergétiques ou isotoniques. En général dans l’eau je mets des électrolytes et prends du solide pour m’alimenter. Jette un oeil à ma chaîne Youtube, j’ai fais quelques vidéos sur le sujet (notamment les FAQ et debrief des longues balades).

      Réponse
  2. PLop

    SALUT JULIEN,
    JE SUIS INTÉRESSÉ PAR TON ITINERAIRE RELIANT NIORT À COGNAC. AS TU UNE TRACE GPS? DES CONSEILS? JE TE REMERCIE PAR AVANCE.

    Réponse
  3. julien

    Bonjour Julien,
    le récit de tes aventures me conforte dans l’idée d’entreprendre aussi des voyages longs, à vélo. Je ne suis pour l’instant pas du tout équipé, alors je te remercie pour tes retours argumentés détaillés, réfléchis sur le matériel que tu utilises.
    Je te souhaite bon courage pour tes périples futurs.
    Julien

    Réponse
    • Julien

      Hello,
      Content que ça t’ait plu. Pour l’équipement ça peut vite se trouver sans forcement dépenser une fortune. Après, j’ai l’impression que des marques comme Ortlieb et Restrap (ou Apidura que je n’ai pas testé) sont des valeurs sûres. Un peu plus chères mais on comprend pourquoi.
      Là je vais tester la gamme AGU (marque du snack pack présenté ici). Ça semble pas mal pour le prix mais si on sent que c’est moins quali. J’ai reçu les sacoches hier, il y a de bonnes idées dessus. À voir à l’usage 🙂

      Réponse

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