La 14-18 2018
Depuis sa première édition en 2014, La 14-18 est devenue mon rendez-vous annuel de début novembre… enfin de fin octobre pour cette année. Le petit village de Thiescourt s’anime 1 fois par an alors il ne faut pas manquer ça ! Bon, ok, peut être un peu plus mais le reste, je suis moins au courant 😆
La 14-18 2018 | Le centenaire
Pour rappel, La 14-18 est une course à obstacles qui a vu le jour en 2014 en hommage aux poilus de la 1ère guerre mondiale. Elle prend place à Thiescourt, petit village picard en pleine zone de combat.
Nous sommes en 2018 et c’est le centenaire de l’armistice qui est célébré. Pour l’occasion, les organisateurs nous ont concocté un nouveau parcours de 11km garni de 50 obstacles.
Ce parcours est dans le sens inverse de l’habituel avec quelques différences en plus et, forcement, pour arriver à 50 épreuves, il y a de la nouveauté 🙂
Toujours au programme, les vagues Élites et Bargeots qui partent avant les vagues de “Poilus”. Avec Yves, c’est de nouveau avec les Bargeots que nous partons et, en ce qui me concerne, après avoir effectué 4 tours en 2015 et 2017 et 3 tours en 2016, l’objectif est bien d’en boucler 5 !
La 14-18 2018 | La plus difficile
Après une après-midi à tenir mon stand pour Le Shop C’est bien d’être bien lors du retrait dossard dans le froid et sous la pluie, direction un autre bled paumé de Picardie pour la soirée.
Fred et Athéna se sont proposés de m’héberger alors qu’à l’origine, ils ne devaient pas participer à cette 14-18. Au final, on a pu leur trouver 2 dossards comme les copains de l’Équipage OCR/Running ont décidé de faire les feignants. Ils avaient dit “surtout pas de dossards Bargeots”… Bon… bah pas de bol 😆
Pour fêter ça, Fred me fait goûter une des bières qu’il brasse lui même et ce fut très plaisant à boire 🙂
Ah, et si tu as suivi les courses de ces derniers mois, ces 2 là, tu as pu les apercevoir dans la vidéo du Marathon du Médoc. Sauras-tu les reconnaître ?
Un matin frisquet
Cette année les organisateurs ont décidé d’avancer la course d’une semaine sur le calendrier en espérant qu’il fasse moins froid. La météo fait ce qu’elle veut et le froid s’est installé juste pour le week-end 😆
Au moment où j’écris ces lignes, je regarde les prévisions pour le 1er week-end de novembre : 14 degrés et grand soleil ! Comme quoi, on peut choisir la date qu’on veut, ça ne change rien et, de toute façon, il faudra faire avec les conditions du jour 😉
Bref, on sait qu’il ne fera pas très chaud et, pendant le petit-déjeuner, Fred dit “il y a du vent” juste avant que l’on entende une bourrasque. Wouhou ! Être humide + vent = ça va piquer !
On pose les bagnoles au parking vers 7h30 et on se dirige vers la Place des Dîmes puis directement vers le ravito des Bargeots. En route, on récupère Yves et ça fait plaisir de se voir même si c’est en express. Avec la distance, c’est plus compliqué qu’avant pour boire des bières ou aller faire les cons. La dernière fois, c’était aussi en coup de vent durant mon Bikepacking Trip #1.
Sous la tente de fin de parcours il y a déjà un peu de monde et c’est un défilé de têtes connues. À croire que ce sont toujours les mêmes qui viennent pour en chier un max à tourner en boucle sur ce parcours. Les bénévoles aussi sont fidèles au poste. L’ambiance est vraiment bonne et on arrive à se réchauffer un peu autour du fût dans lequel est établi un feu.
Début des hostilités
Nous sommes dans les 150 Bargeots si j’ai bien compris et ça en fait du monde pour relever ce défi ! Le départ est donné comme d’habitude avec quelques minutes de retard et, en effet, cette fois nous n’allons pas à droite mais à gauche dès le début du parcours.
Du coup, bah… ça grimpe direct 😆
Comme je veux tenter les 5 tours, je laisse les copains derrière et pars devant avec Rémi de Ma Barbe en Balade. On avait partagé les premiers kilomètres de La Saintélyon en 2017 avant que mon genou ne me force à stopper la course.
Les premiers obstacles arrivent vite et ne présentent pas de grosses difficultés. On les connaît déjà mais ils ne sont pas dans le même ordre. On sait aussi qu’on va rapidement devoir se mettre à l’eau et que, vu la température extérieure, elle ne va pas être chaude !
Après la rivière, le fameux Moule à Gaufres qui finit de te tremper si ce n’était pas déjà fait. Vient ensuite un Multi Rig qui débute par des cordes bien glissantes et comme en plus je n’ai plus grand chose dans les bras…
En sens inverse
Pour la suite, on connaît le tracé mais il y a quand même quelques différences. C’est chouette de découvrir de nouveaux chemins et surtout de voir le tout en sens inverse ! Le paysage se révèle différemment 🙂
Ça grimpe bien puis les obstacles s’enchaînent jusqu’au ravitaillement qui n’est pas à sa place habituelle. On y retrouve les mêmes bénévoles que les années précédentes. Ils nous accueillent avec toujours autant de convivialité. Il y a de quoi manger et boire, même du chaud avec le Viandox et la Chicorée.
Sur la seconde moitié du parcours, le vent se fait bien sentir et il est froid ! Parfois nous l’avons même de face et sa force nous ralentit. Je suis content de courir avec un sac poubelle sur le buste pour m’en protéger un peu. Un coupe-vent pas cher, qu’on n’a pas peur d’abîmer, plutôt résistant et qui fait bien le taf.
De nouveaux obstacles nous attendent et, pour ceux-là, il faut des bras ou de la technique… Je n’ai plus l’un et n’ai jamais vraiment eu l’autre… allez hop, des petites pénalités pour mon temps final 😀
On termine par les traditionnelles fosses de boue et nous voilà au ravitaillement de fin de tour. Je t’invite à regarder la vidéo de cette 14-18 pour voir les obstacles un peu plus en détail 😉
C’est reparti pour un tour
Le constat est sans appel ! Cette 5ème édition sera la plus difficile de toute. Le parcours présente plus de dénivelé, ou du moins plus de dénivelé à gravir dans des conditions pas simples, ainsi qu’une flopée d’obstacles qui feront filer le chrono à chaque tour. Ajoutons à cela le vent et le froid et nous avons de quoi passer une excellente journée à en chier !
La pause est courte. Juste le temps pour moi de déposer la caméra car cette année, j’avais décidé de ne filmer que le 1er tour puis de faire ma course. C’est reparti pour le second tour, toujours avec Rémi.
Tout va bien jusqu’au Moule à Gaufres dans lequel je prends un coup de pied involontaire du gars devant moi. Le foulard que j’avais sur la tête fini à l’eau et j’ai la tronche trempée. Je sens vite que ça me refroidit et pas qu’un peu.
Le vent finira ensuite de me geler mais, au final, au bout des 11km, sous la tente, nous sommes tous entrain de trembler comme pas possible. 1h37 pour le premier tour, un peu moins pour ce second et je dois avouer que le fait de ne pas pouvoir tenir un gobelet sans en foutre partout me fait douter de la suite.
On se change mais Rémi abandonne. Nombreux sont qui feront de même mais je veux continuer et c’est au moins 20 minutes qu’il me faudra pour être un minimum réchauffer et en état de repartir. Comme quoi, quand t’es dans le dur, il suffit d’un peu de patience.
Pour quelques kilomètres de plus.
Le 3ème tour se passe d’une manière impeccable. Je n’ai plus froid, j’ai les jambes, j’aperçois un rayon de soleil à travers les nuages, je croise des connaissances et j’apprécie les encouragements des autres participants.
Je vois l’heure et sait qu’en maintenant le rythme je pourrais m’engager sur un 4ème et dernier tour. Sans être sûr de vouloir me lancer dessus, je garde la possibilité d’avoir le choix.
Oui ! Si je repars ce sera pour la dernière fois ! Les 5 tours ne seront pas pour aujourd’hui. Il aurait fallu cravacher un peu plus sur les 2 premiers et ne pas prendre de pause à rallonge.
Je rattrape de nombreux autres Bargeots dont 2 qui me disent repartir. On se retrouve au ravito avant d’attaquer cette ultime boucle ensemble. D’autres sont déjà lancés sur ce 4ème tour et 1 mec démarre son 5ème ! Il est d’ailleurs le seul à l’avoir fait sur cette édition 2018.
Les copains veulent faire ça en marchant et je prends donc mon envol pour ne pas y passer 10 ans.
Rapidement je sens que je commence à bien fatiguer et les derniers kilomètres sont longs, surtout que je ne croise plus grand monde. Je retrouve tout de même l’ami Greg pour les dernières foulées.
Après 7h37 et 45 bornes de promenade, l’affaire est réglée et il est temps d’aller récupère la médaille, de se mettre au chaud et de bouffer un truc bien gras 🙂
La 14-18 2018 | Les cadeaux et le repos
Pour avoir fait 4 tours, c’est une nouvelle médaille d’or qui m’attend à l’arrivée et, pour cette 5ème édition, c’est un nouveau modèle ! Marquée “Le Centenaire” et pendant au bout d’un joli ruban tricolore ça fait un joli collier 🙂
En 2016 et 2017 nous avions reçu une serviette microfibre à l’arrivée, cette fois c’est un t-shirt. Pour les Bargeots c’est un modèle spécial avec un imprimé différent mais dans tous les cas c’est de la marque Bodycross et l’étiquette dit quand même que ça coûte 30€. Après l’avoir déballé je peux constater que c’est de la bonne cam. Ils ne sont pas foutus de nous !
Ah, et à la remise des dossards… enfin des brassards… chaque participant avait le droit à un foulard multifonction. J’en ai déjà une belle collection de ce modèle “La 14-18” mais cette année la couleur du tissu est un poil différente alors ça change 😉
Après avoir récupéré tout ça, des douches chaudes étaient à dispo mais j’ai préféré me décrasser rapidement à l’eau froide. Juste afin d’être un minimum présentable pour un petit contrôle technique auprès des osteos et kinés. Autant en profiter, ça ne fait pas de mal.
La 14-18 | Coup de gueule
Avant de conclure cet article je souhaiterais râler sur un truc. En remontant au parking, j’ai pu voir des couvertures de survie sur les trottoirs de Thiescourt et surtout partout dans le champ utilisé pour garer les voitures.
Les organisateurs sont sympas, font leur max pour offrir du confort après course et fournissent ces petites choses pour que chacun puisse se réchauffer un minimum. Vous trouvez ça correct de les abandonner ainsi sur le sol alors que vous pourriez les mettre dans le coffre avec vos fringues sales et les jeter chez-vous ?
Franchement les gens vous faites de la merde ! Et là je ne parle que des couvertures mais il y a bien eu aussi quelques gels et autres trucs jetés par ci par là.
Les bénévoles ramassent autant que vous durant la journée. Rester comme ça dans le froid à vous encourager et à vous nourrir c’est crevant mais ils le font avec plaisir. Je pense que le soir ils ont autre chose à faire que de récupérer vos saloperies qui traînent partout !
Voilà, ça c’est dit et bien sûr ça ne s’applique pas qu’à La 14-18.
La 14-18 | Une référence
D’année en année les organisateurs de La 14-18 savent se renouveler, améliorer les choses qui doivent l’être, proposer des nouveautés et réussissent à garder une grosse qualité pour leur évènement. Vraiment c’est impeccable et j’ai vraiment plaisir à revenir à chaque fois profiter de la convivialité de cette course à obstacles.
La vague Bargeots est un de mes défis de l’année et, même si j’ai horreur des parcours en boucles, j’adore y faire des tours toute la journée. À croire que j’aime en chier 😆
Les 5 ans de la période “14-18” sont maintenant écoulés mais je crois bien que cette course va perdurer et j’ai hâte d’être fin 2019 pour remettre ça ! D’ici là faudra peut être que je songe à m’entraîner pour retrouver mes muscles histoire de passer un peu mieux les obstacles…
Tu étais là cette année ? Tu as kiffé ? Tu as manqué le rendez-vous et te tiens prêt pour l’an prochain ? On en cause dans les commentaires 😉
Photos : PixHelmut Photos, Les photos de Mister Fabrice, Elouann Bouchez
La 14-18 2018 en vidéo
#VRACPACK | Mon équipement pour La 14-18 2018
- Montre Garmin Instinct
- Caméra Olympus Tough TG-Tracker (test de la Olympus Tough TG-Tracker)
- Téléphone Crosscall Action-X3 (test du Crosscall Action-X3)
- T-shirt Inverse
- Sous maillot Kipsta
- Manchettes Kalenji
- Collant Kalenji Kiprun Compressif
- Boxer Saxx Kinetic
- Chaussettes BV Sport Trail
- Chaussures Inov-8 X-Talon 200 (Test des Inov-8 X-Talon 200)
- Foulards multifonction
- Sac poubelle 😆
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