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Ultra Marin 2018

Ultra Marin 2018

L’Ultra Marin, le Grand Raid du Golfe du Morbihan, une course de 177km que j’avais très envie de faire et, voilà que le vendredi 29 juin, j’étais au départ sur le Port de Vannes. Retour rapide sur cette longue et chaude aventure.

Ultra Marin 2018 | Une grosse aventure

Depuis que j’avais validé mon inscription quelques mois plus tôt, ce départ je l’attendais limite comme un gamin attend Noël. Avec un max à 80km jusqu’alors, je m’embarquais pour plus du double d’un coup et je me suis donc préparé un minimum. Augmentation du volume kilométrique hebdomadaire, beaucoup de vélo et des courses un minimum conséquentes à M-2 et M-1. Je n’ai pas suivi de plan ou quoi que ce soit mais juste fait en sorte de faire mes valises pour le voyage.

Me voici au jour tant attendu et il est chaud ce jour ! Trop chaud même… Merde… Sérieux… fallait vraiment que la canicule s’installe pour la course ? Moi qui n’aime pas le chaud ça craint… Je guettais la météo depuis des jours et, au lieu de voir la fraîcheur arriver, je voyais les averses annoncées se décaler sur le début de semaine… Bon bah tant pis, j’ai signé pour en chier de toute façon et au moins je suis bien entouré 🙂

=> Les conseils pour courir quand il fait chaud

À mes côtés j’ai de nombreux amis avec qui partager cette expérience : Aurélie, Élisa, Émir et Carole, Christophe, Gilles, Thomas, Jay, Béatrice, Jérémy… Et surtout Laurence venue pour me faire l’assistance.

Dans l’enfer du Morbihan

Départ à 18h, on transpire à grosses gouttes quasi instantanément. Allez, dans 3 ou 4 heures le soleil se couche et ça ira mieux. Sur le 87km démarrant à 15h, les coureurs ont dû cuire !

Au début tout va bien, ça discute, ça rigole… Et puis on arrive au 15ème où il faut traverser de la flotte. Certes ça déconne toujours mais ce n’est pas simple d’évoluer pieds nus, à l’aveugle, sur ces cailloux glissants, parfois aux angles saillants. L’occasion de faire des rencontres en s’entraidant et aussi de râler sur les gros cons qui poussent tout le monde et manquent de planter les autres en piochant avec leurs bâtons. Spéciale dédicace à toi le vieil abruti au t-shirt vert et bâtons rouges que j’ai recroisé plus loin entrain de baver sur un faux plat… Si tu savais comme j’avais envie de te foutre au tas…

Bref, les bornes s’enchaînent, les groupes se font et se défont, mon hydratation a dû mal à se refaire, c’est déjà dur. Faut dire qu’au cœur de la 1ère nuit il fait encore un bon 20 degrés et il difficile de faire refroidir le moteur.

Le soleil juste levé, avec Élisa, nous arrivons sur une des attractions de l’événement, la croisière en bateau ! De l’autre côté nous trouvons le gymnase d’Arzon où il est possible de se doucher, de se restaurer et de se poser un peu avant de repartir dans la fournaise.

La journée est extrêmement chaude et me déglingue bien la tronche, tellement que je n’ai qu’une envie c’est de pioncer et qu’on me laisse tranquille. L’envie de finir est là quand même et, heureusement, j’ai du monde pour m’aider à repartir… Reste à composer avec une douleur à la cuisse droite depuis la mi-parcours, un mollet gauche qui commence à bien merder et des brûlures entres les cuisses… Rien de bien méchant quoi 😆

Un peu de fraîcheur

Il fait de nouveau noir mais il fait tellement lourd. Du moins jusqu’à ce que des éclairs viennent illuminer le ciel. Ça y est ! L’orage se pointe ! Ce moment où tu sens que ça va être fun pour les quelques 40 kilomètres restants. Alors que nous nous endormons en marchant, les premières gouttes commencent à tomber, ça ne nous arrange pas pour faire la sieste au bord du chemin. Heureusement nous trouvons à nous abriter sous une passerelle.

Timing parfait pour fermer les yeux pendant que le gros de l’averse passe. Quelques minutes au final pas réparatrices du tout grâce aux quelques personnes s’étant jointes à nous et qui trouvaient ça sûrement très drôle de nous coller leurs frontales dans la tronche et de parler très fort…

Séné, dernier ravitaillement. Nous sommes vraiment fatigués mais trouvons des lits de camp dans un couloir au calme, parfait ! On se couche pour 1 heure et, au réveil, je crois avoir rarement eu autant la tête dans le cul 😆

Nous avions déjà retrouvé Émir et ici c’est Gilles qui rejoint la troupe pour ces 22 derniers kilomètres. On ressort sous la pluie et, mine de rien, ça me fait revivre ! Je préfères tellement ça à la chaleur 🙂

Dernière ligne droite

En marchant ça s’annonce très long, trop long, je propose qu’on relance gentiment. J’ai un peu trop de jus et derrière ça ne suit pas. Je ne me vois pas progresser lentement encore pendant des heures, je crois que je risquerais de craquer. Je décide donc de foncer en solo vers l’arrivée.

Ainsi, c’est plus ou moins en 3 heures au lieu de 5 que je gagne le port de Vannes sur lequel je n’ai plus qu’à franchir l’arrivée. Je suis à bout mais je cours toujours, c’est tellement bon ce moment de la libération ! Déjà quelques spectateurs sont là pour nous porter sur les derniers mètres si tôt le matin, ça fait plaisir.

C’est fait ! Je suis finisher ! Pas loin de 36h et 40min de balade pour en arriver là. Je mérite bien mon gilet finisher et la séance de torture de mollet offerte par la kiné 🙂

Pour revivre ça au mieux, je t’invite à regarder la vidéo en fin d’article avant d’enchaîner sur celles des copains.

Ultra Marin 2018 | Point par point

Comme pour toute course, ça commence par le retrait des dossards. Celui-ci s’effectue sur le village de l’événement qui ne se compose que de quelques stands. Je m’attendais à plus grand mais j’ai envie de dire que c’est suffisant. Au moins c’est pas le gros bordel et on peut se balader tranquillement.

Avec le dossard nous avons droit à quelques bricoles dont la fameuse boite à gâteaux. C’est un cadeau que je trouve très sympa 🙂

Le parcours

Après un court départ fictif pour défiler devant les spectateurs et quelques kilomètres de course, le Golfe se dévoile sur fond de soleil couchant et c’est juste magnifique ! Si la majorité du parcours nous fait découvrir les bord de la petite mer il y a quand même pas mal de passages plus dans les terres dont certains sous forme de routes interminables. Mais globalement c’est un gros kiff 🙂

On notera la traversée en bateau comme originalité très appréciable. Le passage dans la flotte au début, certes c’était fun mais c’était long et casse-pattes.

Le balisage

Ça manque parfois d’indications par endroit, surtout en avance pour ne pas louper un chemin par exemple. La nuit les petits panneaux sont bien visibles mais les rubalises accrochées ça et là mériteraient d’être réfléchissantes.  En bref c’est pas trop mal mais il y a moyen d’améliorer un peu la chose. Vu le nombre de bornes à parcourir, vient un moment où on est un peu au radar et ça va vite de se louper.

Il faut aussi prendre en compte, comme c’est souvent le cas, qu’il y a eu un peu de débalisage sauvage.

Les ravitos

Personnellement j’ai trouvé qu’il y avait de quoi satisfaire un peu toutes les envies sans que le choix soit aussi énorme que ce que l’on m’avait décrit. Par contre le 1er ravito est mal foutu et n’est pas assez large. C’était très compliqué de pouvoir remplir ses flasques et poches à eau surtout que les bénévoles ne nous laissaient pas faire nous même. D’ailleurs l’eau y était très chaude mais ça, j’ai envie de dire que quand il fait plus de 30°C, c’est pas toujours évident de la rafraîchir, et puis bon, c’est chiant mais ça fait partie du jeu non ? Les derniers à passer n’ont par contre pas eu d’eau du tout visiblement et là ça craint.

Au second ravito, qui n’était en fait qu’un point d’eau malgré ce qui était indiqué dans le roabook, il y avait pas mal la queue. Je ne m’y suis pas arrêté et ai visiblement bien fait car cette eau filerait la chiasse. Un coureur ayant déjà participé au moins à l’édition précédente m’en a parlé et d’autres m’ont confirmé la chose. À revoir donc.

Quelques ruptures de Saint Yorre sur la seconde moitié du parcours et j’ai vu arriver des packs de Cristalline gazeuse. Sans vouloir alimenter la polémique qui sévit sur les réseaux suite à cet opus caniculaire où en effet l’eau n’aurait pas dû manquer, je connais un peu les problématiques des organisateurs et des fournitures de ses partenaires et sais que ce n’est pas toujours simple.

Sinon j’ai trouvé que les portions de pâtes étaient assez limites mais, dans l’ensemble, c’était pas mal. Après, en fonction de l’heure de passage de chacun, l’expérience est différente.

Les secours

C’est bien un truc dont je ne parle pas souvent et j’ai envie de dire tant mieux ! Mais là j’ai eu besoin de les appeler car une participante avait fait un malaise. J’ai annoncé que nous étions au 25ème kilomètre et, réponse du gars à l’autre bout du fil : “c’est où le 25ème”… Je pense que je n’ai pas besoin d’en dire plus…

Heureusement que nous étions à côté de la seule maison sur ce chemin et que les gens étaient dans le jardin pour nous donner leur adresse.

Un petit truc à revoir au niveau du briefing ou je ne sais quoi 😉

Après l’arrivée

Point de médaille mais, est-ce vraiment utile ? Est-ce vraiment pour ça que l’on vient ? À la place, une veste sans manche et perso je préfère largement ça à une breloque qui finira dans le tiroir ! Bon, ok, faut aimer le turquoise 😆

Direction ensuite le Stade de la Rabine pour se restaurer et là… bah c’est pas énorme comme repas de fin. De nouveau des pâtes, très bien, mais j’aurais avoir de la sauce carbo ou bolo avec, des trucs bien fat quoi. Ou pourquoi pas des galettes saucisses ?

Juste après il y a les kinés, ostéos et podologues. Coup de bol, le dimanche matin de bonne heure il n’y a pas grand monde et j’ai pu me faire torturer par la kiné pendant un moment avant de laisser la podologue s’occuper des 2 ou 3 pauvres ampoules allumées en fin de course.

Je ne suis pas allé voir mais il y avait aussi de quoi prendre une douche et tout et tout.

Pour l’assistance

J’ai eu la chance d’avoir Laurence comme assistante et j’ai donc pu avoir une vision de cet autre aspect de la course. Toutes les personnes engagées dans ce rôle étaient munies d’un bracelet noir pour accéder aux zones où elles avaient le droit d’opérer. Dommage que ce bracelet ne leur donnait pas droit à une assiette de pâtes ou quelques bricoles à grignoter. Elles n’avaient tellement droit à rien qu’elles se faisaient jeter la plupart du temps quand elles allaient chercher de quoi nourrir ou abreuver leurs coureurs.

Ce serait cool que les assistants puissent profiter des ravitos où ils ont le droit d’être présents, bien sûr avec modération tout de même. Si il faut payer un supplément de 5€ à l’inscription, perso je le mets pour que la personne qui m’aide puisse aussi avoir un peu de confort et mieux encaisser la fatigue.

Ultra Marin 2018 | J’en veux encore

C’était chaud, c’était dur, j’en ai vraiment chié mais cette première expérience de l’ultra long j’ai adoré ! J’en ai pris plein les yeux et plein les pattes. Je suis passé par tous les états, du gars super frais au gars à bout qui aurait voulu qu’on l’abandonne sur le bord du chemin.

Mais là, quelques jours après, je n’ai qu’une envie, c’est de remettre ça vite que ce soit en Bretagne ou ailleurs. C’est vraiment une aventure exceptionnelle. Tu sors complètement de ton quotidien, tu reviens à des choses simples avec un seul objectif en tête : finir !

L’Ultra Marin en 2019 ? En 2020 ? Je n’en sais encore rien mais il est clair que j’y reviendrais 🙂

Et toi ? Tu t’es déjà lancé ce genre de défi ? Tu veux t’y mettre ?

#vracpack | Mon équipement pour l’Ultra Marin

Ultra Marin 2018 | La vidéo

À propos de l'auteur

Julien

Webmaster, testeur, youtubeur.... En gros il est souvent derrière le PC sauf quand il a l'arc à la main ou les baskets aux pieds. Le bestiau fait 1m82 pour 78kg et chausse du 48... oui oui ça fait grand.

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